- Nom de la société : Her Majesty’s Ship
- Votre nom : Charlotte Decroix
- Fonction dans la société : Gérante et fondatrice
- Présentation et rapide historique de la société :
Her Majesty’s Ship (ou HMS pour les intimes) est à la base un label que j’ai créé en 2012 avec l’artiste David Shaw. Nous avions produit son premier album ensemble et nous avions besoin d’une structure pour assurer la distribution et la promotion.
Assez rapidement, nous avons été sollicités par d’autres artistes qui étaient dans une esthétique qui nous correspondaient : cold wave, techno, post punk… c’est ainsi que le catalogue s’est constitué autour d’une direction musicale indie dance plutôt sombre, avec des signatures comme La Mverte ou Justine Forever, et un versant plus rock avec DBFC et David Shaw.
- Activité de la société, type de répertoire édité
Nous sommes un label depuis 10 ans, mais nous avons assez rapidement commencé à déposer les œuvres en tant qu’éditeur. Nous avons la chance d’avoir quelques classiques en synchro comme David Shaw and The Beat « Sentiment Acide (Jennifer Cardini remix) » ou bien French 79 feat. Sarah Rebecca « Diamond Veins » (en co-édition avec Alter K). Ensuite j’ai créé un deuxième catalogue, qui s’appelle Les Editions Chaloupées. Avec celui-ci je signe des artistes qui ne correspondent pas forcément à la ligne artistique de HMS, et cela me permet de diversifier le catalogue éditorial. Ce sont majoritairement des artistes en autoproduction comme Theodora ou Paprika Kinski, qui sont beaucoup plus pop. Nous leur proposons un accompagnement personnalisé. Quand je dis nous, c’est moi même et Guillaume Herrero Chapelle, qui a rejoint l’aventure il y a trois ans maintenant.
- Parcours professionnel du répondant
J’ai une formation universitaire en communication et j’ai commencé ma carrière dans l’événementiel à La Lune Rousse. On organisait des fêtes, j’adorais ça ! C’est comme ça que j’ai mis un pied dans la musique de club. Ensuite, quand j’ai créé le label, j’ai continué de faire de la production et de la communication événementielle en free lance, que ce soit pour des festivals (We Love Green, Peacock, MaMA) ou des clients (SFR Live Concerts, Red Bull Music Academy).
J’ai aussi eu l’opportunité de travailler à la Fédération des Labels Indépendants et de lancer le projet de mentorat MEWEM en 2019. Et depuis 2020 je suis cheffe de projet sur les événements musicaux et opérations Talents de l’Adami. Le label et les éditions sont toujours actifs, mais largement pilotés par mon équipe et notamment Guillaume qui fait un travail incroyable.
- Année d’adhésion à la CSDEM
2022, c’est tout nouveau !
- Pourquoi adhérer ? Que représente le fait d’être adhérent de la CSDEM ?
Pour intégrer un nouveau réseau professionnel, rencontrer d’autres éditeurs.rices mais aussi être mieux informés sur notre métier.
- Votre vision de votre métier d’éditeur aujourd’hui ?
Pour moi c’est vraiment un travail d’accompagnement et de développement. Les auteurs.rices compositeurs.rices que nous représentons sont sur tous les fronts et nous sommes souvent leur premier partenaire professionnel. Il y a tout à construire, c’est une course de fond. C’est difficile mais c’est là où nous nous sommes utiles. C’est une vision assez 360 et décloisonnée, comme pour tous les acteurs de l’industrie musicale en réalité.
- et demain ?
Toujours plus de décloisonnement : entre les métiers comme dit plus haut, entre les styles musicaux mais aussi entre les pays. Nous avons une vraie carte à jouer sur l’international mais c’est encore balbutiant nos concernant.
- une conclusion ?
« Les petits ruisseaux font les grandes rivières. »