Nom de la société
ENCORE MERCI
Votre nom
Juliette METZ
Fonction dans la société
Cofondatrice et Directrice du Copyright
Présentation et rapide historique de la société
Encore Merci a été fondée en 1987 par David Séchan et Juliette Metz, avec une double activité d’édition/production musicale et de merchandising.
Activité de la société, type de répertoire édité
Encore Merci est une société d’édition et de production spécialisée dans la librairie musicale. Encore Merci développe ses propres catalogues et est distributrice exclusive de catalogues de librairie musicale étrangers (US, UK, DK, GER, NL). Début 2018 un partenariat stratégique a été signé avec BAM PROD afin de mettre en commun les catalogues et les équipes des deux structures.
Parcours professionnel du répondant
J’ai démarré comme assistante de mon oncle David Séchan qui gérait à l’époque le catalogue éditorial de Renaud (Mino Music – vendu à Warner fin des années 90). J’ai appris le métier d’éditeur sur le tas, comme on dit. En tant que fille d’avocat, appréciant la logique et la rigueur, l’aspect juridique m’a toujours attirée. Avec Mino Music, j’ai d’abord découvert comment fonctionnait l’édition de chansons. Puis vint ensuite le système d’éditeur/producteur en librairie musicale : au sein d’Encore Merci, je suis une sorte de tour de contrôle qui gère autant l’administratif que le financier, le social mais également l’artistique. Je trouve passionnant d’exercer un métier aux multiples facettes et dont il faut suivre l’évolution, qu’elle soit internationale, juridique, technologique ou artistique. D’une curiosité insatiable, je suis connue pour mon addiction aux newsletters !
Le collectif m’ayant toujours intéressée, c’est donc naturellement que mon implication m’a amenée à exercer des fonctions de représentation. J’ai pris la présidence de l’ULM (Union des Librairies Musicales) en 2009 et en suis à présent vice-présidente depuis 2014. Cette même année, j’ai créé, avec Edwin Cox de West One Music Group, le Production Music Committee au sein de l’ICMP, que j’ai présidé jusqu’en 2018. Je suis rentrée au Conseil d’administration de la CSDEM en 2012, et ce n’est pas un hasard si ma première mission a été de prendre en charge la Commission Communication. La communication est la clé pour moi : ça passe par se faire (re)connaître, mais aussi connaître les autres parties en présence et leurs problématiques. Mon implication dans le syndicat m’a amenée à être élue à la présidence de la CSDEM en juin 2016, prenant la suite des 18 ans de bons et loyaux services de Nelly Querol. Heureusement que le cumul des mandats n’est pas encadré dans le secteur car je suis également vice-présidente du FCM, administratrice de la SEAM et du Hall de la Chanson et enfin, membre du Comité de Surveillance de la SPPF.
C’est un honneur et une responsabilité de représenter notre profession dans toutes ces instances, ça me passionne complètement et voir que l’énergie et le temps que je mets au service du collectif permet de faire avancer les choses est très gratifiant.
Année d’adhésion à la CSDEM
2004
Pourquoi adhérer ? Que représente le fait d’être adhérent de la CSDEM ? Nous avons rejoint l’ULM en premier lieu car c’était là que se discutaient ce qui nous concernait en premier lieu pour la librairie musicale. De manière naturelle, notre vision s’est étendue au métier d’éditeur en général, d’où notre adhésion à la CSDEM. Une fois qu’on y met un pied, on se demande pourquoi on n’y a pas adhéré plus tôt, tant le sentiment d’avoir rejoint une famille est fort. Il y a une évidence à être au cœur des discussions qui touchent notre métier et un vrai sens de la responsabilité que nous avons à apporter à la CSDEM, en temps et en cotisations, les moyens nécessaires à son bon fonctionnement.
Votre vision de votre métier d’éditeur aujourd’hui ?
C’est un métier qui se situe au cœur de la création, en accompagnement des compositeurs. J’aime beaucoup cette idée d’être dépositaire de leurs œuvres et d’avoir la responsabilité de leur exploitation. Par contre, je souffre de voir le modèle du droit d’auteur remis en question par certaines sociétés concurrentes et surtout de constater que de jeunes compositeurs se laissent attirer par les sirènes du buy-out…
Et demain ?
Pour moi, le rôle de l’éditeur se renforce, sa présence est recherchée, son expertise saluée. Nous devons nous emparer des technologies qui permettront d’améliorer répartitions et documentation (fingerprinting, base de données centralisée, signature électronique…).
Une conclusion ?
Le collectif me paraît encore et toujours le seul moyen de résistance possible à la surpuissance des GAFAs par exemple, comme on peut le voir avec ce qui se passe à Bruxelles avec la Directive Droits d’auteurs.