La CSDEM et la CEMF viennent de publier le dernier baromètre de l’édition musicale, qui présente toutes les données économiques, financières et de gestion de la profession couvrant l’année 2024.
Merci pour leurs interventions à Anne Jouanneau (Présidente de la commission études, CSDEM – Directrice Générale Adjointe, Sony Music Publishing France) ainsi qu’aux membres de la commission études de la CSDEM : Marion Gargula (Directrice Financière, BMG Rights Management France), Nicolas Voskoboinikoff (Co-gérant, French Flair Entertainment), Stéphane Berlow (Président, Kobalt Music Publishing France – Gérant/Co-fondateur, Spin Off), Jean-Baptiste Costa-Ludwig (Dirigeant, Vivetama Publishing), Bruno Lion (Gérant, Peermusic France – SEMI – Méridian). Aussi, la CSDEM remercie la CEMF représentée par Jean-Michel Issartel (Directeur Général, Éditions Billaudot – Hit Diffusion) et l’ULM représentée par Sébastien Bonneau (Président, MYMA) avec qui elle co-produit le Baromètre. Enfin, Clément Morin (Chargé d’études Senior, Xerfi Specific).
Voici les principales conclusions :
La croissance de l’activité éditoriale se poursuit en 2024 avec une progression de 6% sur un an. Le marché atteint un nouveau chiffre record de 597 M€ :

En hausse de 9%, les répartitions Sacem aux éditeurs représentent 56% du marché, avec 335 M€, grâce notamment à une hausse soutenue des droits digitaux (+17%) ainsi que des droits issus du spectacle et de la sonorisation. Un excédent de gestion de 14 M€ a été réparti en 2024 ;
Les revenus issus de la gestion directe soutiennent cette croissance avec une augmentation de 2% des droits de synchronisation (France et étranger) qui s’établissent à 105 M€, tandis que les droits étrangers se maintiennent en 2024 à 78 M€ ;
Les revenus de l’édition pédagogique et de musique classique diminuent en 2024 (-7,5%) après avoir connu un rebond en 2022-2023. Ce segment totalise 27 M€. Les ventes de partitions constituent encore la première source de revenus, mais leur part continue de reculer (36% en 2024, soit 5,5 points de moins qu’en 2020) ;
La librairie musicale croît modérément (+4%) pour atteindre 48 M€ en 2024, grâce à la croissance des droits étrangers (+2%) et des droits d’exécution publique (+10%). Si les droits de synchronisation restent stables, les droits digitaux progressent fortement (+25%).
Dans ce contexte porteur, les éditeurs ont maintenu leur rythme de croissance des investissements :
Hausse de 11% des avances versées par les éditeurs en 2024 par rapport à 2023 confirmant l’engagement des éditeurs dans le préfinancement de la création. Le solde des avances non-récupérées atteint 91 M€ à fin 2024, soit une croissance de 11% par rapport à fin 2023 ;
Hausse de 22,5% du nombre d’investissements non-récupérables en 2024 par rapport à 2023 couplée à une augmentation du montant moyen des investissements par projet (+13% en 2024 par rapport à 2023), reflétant un soutien plus fort des éditeurs sur les projets, y compris ceux des nouveaux talents ;
Les éditeurs continuent d’investir dans les nouveaux talents qui représentent 77% des contrats de préférence en cours en 2024 et 72% des contrats signés en 2023. Toutefois, le développement des nouveaux talents reste un modèle fragile et incertain. Depuis 2021, la part des nouveaux talents dans les revenus totaux des éditeurs a baissé de 19% et représente, en 2024, 8% des revenus éditoriaux totaux. Les avances versées aux nouveaux talents représentent, en 2024, 24% des avances totales versées par les éditeurs. Les nouveaux talents représentent 55% du nombre de projets éditoriaux qui font l’objet d’investissements non-récupérables par les éditeurs, et 45% des montants investis.
Avec un total de 646 dossiers soutenus, les dispositifs de soutien de la Sacem et du CNM jouent, de manière complémentaire, pleinement leur rôle d’accompagnement de ces investissements.
Le crédit d’impôt, dont le baromètre 2024 présente pour la seconde fois les chiffres, poursuit son installation, avec des montants engagés en augmentation (+10% de dépenses éligibles en 2024) mais encore trop faibles pour affecter positivement les résultats des éditeurs.
Document mis à jour le 15/12/2025
