CHANCY PUBLISHING

  • Nom de la société : Chancy Publishing
  • Votre nom : François JULIEN
  • Fonction dans la société : Gérant et Directeur Artistique
  • Présentation et rapide historique de la société :

La société a été formée fin 2007 par Benjamin Sire, illustrateur sonore et journaliste, et moi-même, à la suite de l’expérience que j’avais eue en tant que manager d’un groupe édité par Universal Publishing. Cela m’avait permis d’appréhender tout le potentiel que peut représenter ces activités éditoriales pour le développement des projets, tant d’un point de vue médiatique que financier, et l’aspect transversal des domaines couverts correspondait aussi à ma profession antérieure de manager. La présence de Benjamin ouvrait une porte en direction du champ de l’illustration sonore et de la synchronisation. Nous nous sommes attachés depuis à faire croître le catalogue en poursuivant de front ces deux activités, développement d’artistes et synchronisation.

  • Activité de la société, type de répertoire édité

Comme évoqué auparavant nous développons autant une activité de développement et d’accompagnement d’artistes signés en édition que de recherche de création d’illustrations sonores pour les pôles de compositeurs que nous représentons (souvent des artistes signés, mais pas exclusivement).

En ce qui concerne le répertoire, nous n’avons pas d’exclusivité. De par mon parcours personnel, j’ai eu une résonnance particulière pour les projets issus du rock, de la pop, de l’électro ou du hip-hop, mais nous avons également des artistes folk, musique du monde, etc… C’est surtout la singularité et le talent des auteurs-compositeurs qui importe pour moi, et le fait que nous soyons totalement en phase avec eux sur la manière dont ils définissent leur univers et le développement de leur carrière.

A l’heure actuelle, les artistes en pleine actualité dans le catalogue sont Thérèse, la révélation pop urbaine de l’année 2021, VAPA, le collectif électro Nantais qui vient d’être programmé aux dernières Transmusicales, Carole Pelé, projet multimédia entre electronica, hip hop et spoken words, Adam Carpels, jeune compositeur Lillois dont l’univers entre électronica, bass music et hip-hop a séduit le Reeperbahn et le Mama, Outed, un duo entre rock et chanson Française lignée Rita Mitsouko ou Bashiung. Et nous préparons les sorties de E-Riser (nouveau projet electronica de Benjamin Sire), Nicolas Veroncastel (pop-rock glamour du chanteur de Lys), Antilopsa (retour de l’un des membres historiques du collectif hip hop ATK), Bops (entre garage rock et pop d’outre-Manche) ou Makéda Manne (pop-rock mais avec des références plus Hendrixiennes).

  • Parcours professionnel du répondant

J’ai commencé mon parcours en tant que manager d’artistes et organisateur de concerts au sein de la scène indépendante au milieu des années 80, et j’ai notamment était très impliqué dans l’émergence de la vague noisy et grunge au début des années 90 (premiers concerts Français de groupes comme Mudhoney, Fugazi, etc…) . Puis je suis devenu manager d’un groupe électroclash, Wide Open Cage, lauréat du FAIR en 1998, et qui fut signé en édition par Universal Publishing. Et comme je le précisais plus haut, le groupe a pu générer beaucoup de synchros internationales (pub monde Johnny Walker, jeu vidéo Sony Entertainment, épisode des Sopranos, film de Ken Loach, etc…), ce qui m’a ouvert les yeux sur l’importance du métier d’éditeur et poussé à monter ma propre structure.  

  • Année d’adhésion à la CSDEM

2017

  • Pourquoi adhérer ? Que représente le fait d’être adhérent de la CSDEM ?

Nous avons mis pas mal de temps à adhérer car nous avons attendu d’avoir vraiment solidifié un catalogue et d’avoir une petite légitimité en tant que structure. Faire partie de la CSDEM représente le fait de participer à l’effort commun de structuration de notre propre filière au sein de l’industrie musicale, de bénéficier des travaux et initiatives de la Chambre, auxquels je souhaite pouvoir m’associer plus personnellement prochainement.

  • Votre vision de votre métier d’éditeur aujourd’hui ?

Pour moi, il reste principalement un travail de développeur de carrières et de répertoires, à construire en adéquation et en complicité avec les auteurs-compositeurs, en leur apportant les moyens nécessaires à leur création, et en restant attentif et ouvert aux mutations sociétales et technologiques qui peuvent favoriser celle-ci (hier la synchronisation ou le digital, aujourd’hui les NFTs par exemple).  

  • et demain ?

Ça c’est la question piège, surtout par les temps qui courent… Prévoir demain, alors qu’il est presque impossible d’être certain que des concerts prévus pour le trimestre prochain auront bien lieu est une sacrée gageure ! Et quid du système de répartitions si la situation continue d’évoluer sous cette forme cyclique… Malgré tout, dans une industrie musicale où les retours sur investissements sont pour tous les autres partenaires de l’artiste calculés par nécessité dans des temps de plus en plus brefs, je pense que l’éditeur restera celui privilégié sur un temps qui permet encore d’écrire des histoires communes et de ne pas être qu’un simple prestataire de services.  

  • une conclusion ?

Sans aucune originalité : vivement la fin de cette épidémie qui affecte grandement notre activité depuis près de deux ans…

www.chancy-publishing.com